L’histoire d’une chanson faisant parti de l’album
RAM est le premier album solo de Paul que j’ai acheté à sa sortie. Enregistré en plusieurs fois avec à chaque piste l’ajout d’un instrument, une performance donc. L’ensemble est correct mais musicalement un peu décevant.
Pour les paroles, je n’en sais rien puisque ma compréhension de l’anglais à l’époque était assez minable. Ayant appris l’anglais avec une prof incompétente aux méthodes archaïques, elle nous faisait répéter à voix haute toute la classe, des phrases du bouquin. Ça s’est un peu amélioré depuis, pour mon anglais pas pour la prof.
Par la suite j’ai plutôt suivi Harrison et Lennon, musicalement plus intéressants et textes spirituels pour le premier et politiquement incorrect pour John, j’adore ! Ce » Monkberry moon delight » n’est pas du niveau de » Happiness is a warm gun » une signification cachée peut-être (voir le passage sur la banane dont je n’ai trouvé aucun éclaircissement et n’ai rien compris) mais principalement liée à un jeu de mot, quelque chose de banal, des mots d’enfants.

Alors pourquoi cet article ? Je suis tombé sur cette chanson, presque par hasard et depuis je n’arrive plus à la sortir de ma tête! Chanson entraînante donc un peu différente des balades où Paul excelle de l’avis même de John.
Chanson entraînante et d’un style inhabituel pour Paul. Cela valait le coup quand même de s’y attarder.
Extrait de » La Bible des Beatles » à propos de Monkberry Moon Delight
Fait parti de l’Album Ram
*Écrit par: Paul et Linda McCartney
** Enregistré: octobre 1970 – avril 1971
* Sortie: 21 mai 1971 (Royaume-Uni), 17 mai 1971 (États-Unis)
* * Paul McCartney: chant, piano, guitare basse
* Linda McCartney: choeurs
* * David Spinozza / Hugh McCracken: guitare
* Denny Seiwell: batterie
Inspiré par l’utilisation par ses enfants d’un jeu de mots, Monkberry Moon Delight présente des paroles choisies plus pour leur impact phonétique que pour leur signification.
Le titre est dérivé d’un autre mot pour le lait (milk) que les enfants McCartney utilisaient. L’inspiration est venue de la chanson de Leiber et Stoller de 1959, Love Potion No. 9 qui raconte l’histoire d’un garçon qui n’a plus de succès auprès des filles, et va demander l’aide d’une magicienne gitane. Celle-ci lui conseille la « Love Potion No. 9 », il la boit, perd un peu la tête, et embrasse un policier qui casse la fiole contenant la potion. (Wikipedia)
«Quand mes enfants étaient jeunes, ils appelaient le lait (milk) « monk » pour quelque raison que ce soit – je pense que c’est magique la façon dont les enfants peuvent développer de meilleurs noms pour les choses que les vrais. En fait, pour plaisanter, Linda et moi nous référons encore occasionnellement à un objet de ce nom en langage enfantin. Ainsi, le moine (monk) était toujours du lait, et monkberry moon delight était une boisson fantastique, un peu comme la potion d’amour n ° 9 (love potion n°9) d’où la phrase de la chanson, « siroter le délice de lune de monkberry » (sipping monkberry moon delight). C’était un milk-shake fantastique. «
Paul Mccartney
Love Potion No. 9 présentait un récit tout aussi surréaliste que la chanson de McCartney.
Monkberry Moon Delight pousse le surréalisme un peu plus loin, défiant l’interprétation et la logique. Comme avec « Glass Onion » des Beatles, c’était presque un défi pour les fans qui recherchaient des significations cachées dans ses chansons et passaient des heures à fouiller les paroles à la recherche d’indices autobiographiques.
Well I know my banana is older than the rest
And my hair is a tangled Beretta
But I leave my pyjamas to Billy Budapest
And I don’t get the gist of your letter
Et bien je sais que ma banane est plus vieille que les autres
Et mes cheveux sont un Beretta emmêlé
Mais je laisse mon pyjama à Billy Budapest
Et je ne comprends pas l’essentiel de ta lettre
» Monkberry Moon Delight m’a plu, à tel point que c’est dans mon livre de poésie. «
Paul Mccartney Magazine Mojo, juillet 2001
La façon de chanter de McCartney a plu à Jay Hawkins, qui a enregistré Monkberry Moon Delight pour son album Screamin’ The Blues de 1979.
Ce qu’il raconte à ce propos :
Jay said ‘I only sang that song but once, and that was only because Paul McCartney begged me to do it. He sent me a demo and said he wrote it with me in mind, so I did it as a favor to him. But I will NEVER sing that song again because its a DRUG song and I don’t do no drug songs! » Note that Jay changed the lyric from « Smokin’ Monkberry Moon Delight » to « Sippin’ Monkberry Moon Delight. »
McCartney a utilisé la version de Hawkins dans sa bande pré-concert avant ses concerts de 1993.
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